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25 mars 2022

Pages de Mars

mars 2022

Les délices de Tokyo : "Écoutez la voix des haricots": tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises. Sentarô, qui a accepté d'embaucher Tokue dans son échoppe, voit sa clientèle doubler du jour au lendemain, conquise par ses talents de pâtissière. Mais la vieille dame cache un secret moins avouable et disparaît comme elle était apparue, laissant Sentarô interpréter à sa façon la leçon qu'elle lui a fait partager.

J'ai toujours été attirée par la littérature asiatique, particulièrement celle du Japon, où je trouve souvent une délicatesse toute spéciale. Ce roman n'échappe pas à ce constat : J'ai beaucoup aimé la douceur de ce roman, sa poésie. Je l'ai dégusté comme un petit bonbon, une pâtisserie japonaise pour laquelle on prend le temps de se poser, hors du temps. YYYYY

***

Le tatoueur d'Auschwitz : L'histoire vraie d'un homme et d'une femme qui ont trouvé l'amour au cœur de l'enfer.
Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l'entrée du camp d'Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C'est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu'il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita, et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d'une noirceur infinie. Ils savent d'emblée qu'ils sont faits l'un pour l'autre. Dans cette prison où l'on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n'y a pas de place pour l'amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale fait une promesse à Gita : un jour, ils seront libres et heureux de vivre ensemble. 

J'avais envie mais aussi peur de lire ce livre, je m'attendais à vraiment ressentir des nausées à sa lecture, comme cela avait pu m'arriver avec d'autres livres se passant dans le même contexte. Si l'histoire, vraie de Lale m'a intéressée, si j'ai aimé globalement ce livre, je n'ai pas réussi à m'attacher totalement à ces personnages, le descriptif me rendant leurs vies finalement "faciles" malgré les conditions. J'ai eu l'impression que finalement la vie de ces personnages, de ces survivants, avait été relativement faciles, je n'ai pas ressenti les risques pris, la peur, ... Sans doute un peu trop romancé à mon goût. YYYYY

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Des papillons sous oxygène : La vie d'Adrien Vialard a explosé en vol quand sa femme Tina l'a quitté. Leur couple était depuis quelques mois sous assistance respiratoire, mais il continuait à espérer des jours meilleurs. Trente ans de vie commune se sont pourtant effacés brutalement sur un " Je crois que je ne t'aime plus " prononcé au restaurant par une Tina devenue étrangère. L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais, passée la sidération, Adrien se met en tête de reconquérir Tina, de ressusciter l'amour entre eux, de mettre les papillons, ceux qui palpitent au creux du ventre quand on est amoureux, sous oxygène. Son plan est radical, aussi romantique que suicidaire : kidnapper Tina et lui offrir un road trip en camping-car, pèlerinage à la source de leur histoire d'amour.

Je dois bien avouer avoir d'abord été dérangée par le choix de la couverture, le van me rappelait trop "tout le bleu du ciel" et je trouvais cela dommage, trop connoté... Je m'en suis d'ailleurs ouverte à Nathalie, l'auteure, et elle m'a confirmé qu'il s'agissait d'un choix de l'éditeur. Mais, j'étais malgré tout impatiente de lire ce dernier livre de Nathalie Longevial.  Au fil des pages, elle nous mène par le bout des émotions, de ces sentiments qu'on connaît bien quand on passe la cinquantaine. de jolies phrases en moments tout doux, les petits cailloux semés sur la route vers le dénouement, vite supposé mais bien amené, m'ont totalement embarquée. YYYYY

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Le tour des arènes : Solange est une jeune femme mal dans sa peau, taraudée par un problème d’enfance, un doute qu’elle n’a jamais eu le courage d’éclaircir. Ce malaise, profon­dément refoulé, l’a amenée à rompre avec sa famille, non sans en éprouver une sourde culpabilité dont elle fait injustement payer le prix à son charmant mari… Au détour d’un voyage à Nîmes organisé avec ses collègues de travail, Solange rencontre, au pied des arènes de la ville, une fabuleuse clocharde qu’elle est persuadée avoir connue brillante et libre femme d’affaires alors qu’elle-même était adolescente. Com­mence alors pour Solange, guidée par un mystérieux instinct, en compagnie de cette femme hors norme et de deux compagnons bateleurs, des « seigneurs de la rue », une aventure humaine et folle de trois jours qui va bousculer sa vision du monde et changer le cours de sa vie.

Après une interview radio la semaine dernière, je me suis précipitée en librairie, tant j'aime la plume d'Annie Duperey. Je n'ai pas été déçue. L'histoire est originale, sans être neuve, mais l'écriture est toute en sensibilité, en délicatesse et en élégance. L'auteure nous entraîne comme elle sait le faire dans les méandres de l'esprit de Solange, dans les étonnements des rencontres, dans la vérité de la vie, parfois douce et parfois crue, dans les sentiments des uns et des autres. Il m'a peut-être juste manquer une réponse à une interrogation de Solange, mais je ne veux pas vous en dire plus, cela gâcherait la lecture à celles et ceux qui ont envie de le lire. YYYYY

***

Un bon cru, ce mois-ci. 

A très vite. Bon week-end à tout le monde.

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Commentaires
S
"Les délices de Tokyo" m'avait beaucoup plu aussi, et même le film qui en a été tirée n'est pas mal. Tu as lu "la papeterie Tsubaki"?
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D
Merci pour tes avis de lecture qui rejoignent souvent les miennes même si elles arrivent avec des mois de décalage !<br /> <br /> Bisous et bon WE
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L
Merci pour ces idées de lecture, le premier m'interpelle car comme toi j'aime l'écriture sur l'Asie! Bises Nadine
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C
En effet un meilleur cru que le mien !! <br /> <br /> Comme toi, j'ai été déçue par "le tatoueur d'Auschwitz". En dépit du contexte, je n’ai pas réussi à vraiment m’attacher aux personnages, probablement à cause du style d’écriture qui manquait de profondeur à mon goût. Dans la postface, l’auteure explique que l’histoire a été retranscrite au départ pour être le scénario d’un film (qui finalement s’est transformé en livre, aucun producteur n’ayant été convaincu). Ceci explique peut-être cela…<br /> <br /> Les trois autres roman que tu présentes sont bien tentants !! Et ce n'est pas comme ça que la liste d'attente sur ma liseuse va diminuer :-)
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M
Merci pour ces découvertes. Annie Duperey me tente bien ......bises
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