Maman...
Il y a un an aujourd’hui, l’air a commencé à nous manquer… A toi, qui n’a pas pu te réveiller en ce funeste dimanche matin aux allures de cauchemar, mais aussi à nous, qui avons suspendu notre respiration à partir de ce jour, et pour les onze semaines qui allaient suivre.
Nous avons respiré au rythme de tes plongées dans l’abîme et des moments où tu décollais à nouveau vers un avenir que nous croyions plus serein ; nous avons tenté de t’insuffler de loin nos forces et notre volonté pour que tu y puises les ressources nécessaires à la vie d’ici-bas. Onze semaines, d’espoirs en douleurs, pour que finalement, le 26 mai, tu finisses par déployer tes ailes d’ange, pour t'envoler vers les étoiles où tu as désormais rejoint ceux qui te manquaient depuis quelques années.
La vie sans toi n’a plus la même saveur, les instants de vie n’ont plus la fragrance du bonheur partagé ; il m’est désormais impossible de simplement buller, puisque la moindre parcelle de repos de mon esprit m’emporte immanquablement vers toi, vers le souvenir de toi, et vers les souvenirs que nous créons désormais sans toi.
En ce matin vaporeux d’un jour chargé de vent, je me prends à rêver que les dieux des vents, par un souffle éolien puissant ou surfant sur les douces et chaudes volutes du foehn, emportent vers toi mes pensées, et que de là-haut, tu m’apportes la force de continuer !
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J'ai écrit ce texte ce matin, pour tenter de mettre des mots sur la douleur qui m'étreint depuis quelques jours. J'avais sous les yeux les mots de la campagne de "Dis-mois dix mots" de cette année, ils se sont immiscés en moi naturellement. Les mots en gras sont ceux de cette liste.
En complément, une chanson de Lynda Lemay qui résonne en moi depuis ce matin :