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30 septembre 2015

Lectures d été

lecture d ete2015

"je suis à l'est"« Je vis avec l'autisme », écrit Josef Schovanec, soulignant ainsi ce qu'il considère plus comme une qualité que comme un handicap. Ce voyageur passionné des civilisations anciennes maîtrise plusieurs langues étrangères, est diplômé de Sciences Po et possède un doctorat en philosophie. Il récuse pourtant les attributs qu'on lui prête, ceux d'un autiste « génial » aux capacités intellectuelles extraordinaires pour évoquer plutôt, avec beaucoup d'humour et de sensibilité, ces « petits » problèmes qui font le quotidien d'un autiste Asperger : les longues préparations nécessaires avant de prendre le métro ou de se rendre à un rendez-vous, l'angoisse qui l'étreint lorsque le téléphone sonne, la panique face au moindre imprévu, la difficulté à comprendre les codes sociaux et à nouer des relations amicales classiques, sa passion obsessionnelle pour les bibliothèques et les livres...

J'avais entendu J. Schovanec lors d'une interview au printemps et j'avais été fascinée par cet homme qui a fait de son handicap une force. Comme Alexandre Jollien, J. Schovanec sait décrire la vie, les douleurs avec discernement et humour, recul et sérénité. Bref, un homme à découvrir, un auteur à lire. ******

 

"le sourire des femmes" À Paris, un triste vendredi de novembre. Aurélie, en plein chagrin d’amour, remarque dans une librairie un roman intitulé Le Sourire des femmes. En le feuilletant, stupeur ! : non seulement elle y découvre le nom du restaurant dont elle est propriétaire, mais, de plus, l’héroïne lui ressemble comme deux gouttes d’eau. La lecture passionnée de ce roman lui redonne goût à la vie. Intriguée par tant de coïncidences, elle décide d’entrer en contact avec son auteur. Mais rencontrer le mystérieux Robert Miller par l’intermédiaire de son éditeur s’avère étrangement difficile… Comédie romantique qui peint avec saveur un Paris pittoresque et gourmet, Le Sourire des femmes revisite le nouveau désordre amoureux non sans un soupçon de magie et un zeste d’enchantement.

Un pur moment de fraicheur ! Lire ce court roman est un moment de légèreté très appréciable. L'histoire est simple mais originale, l'écriture agréable. A lire si vous avec envie de passer un bon moment. ******

 

"cinq femmes chinoises" : Xiu, Daxia, Fang, Baoying, Mei, ... elles sont mères et filles, amies d'enfance, amantes..., portées par une ambition animée d'un sauvage esprit de revanche sur la misère et sur la mort, elles ont d'une façon ou d'une autre envie de ded changer de vie, de prendre une revanche sur leur enfance. De 1960 à 1985, le parcours de ces cinq femmes de la Chine contemporaine, avec leurs blessures et leurs envies, leurs secrets et leurs forces. 

Je suis tombée sur le livre tout à fait par hasard, dans une petite librairie de mon lieu de vacances. Attirée par le titre, je l'ai acheté, et l'ai lu en à peine deux soirées. L'écriture est efficace, presque lapidaire, à peine à t'on le temps de s'attacher à l'une de ces femmes que l'auteur nous emmène à la rencontre d'une autre, comme dans une situation d'urgence à nous dire le parcours de ces femmes qui traversent les bouleversements de la Chine contemporaine. ******

 

"ce n'est pas grave, t'as qu'à adopter" : En 2005, dans Trop jeune pour mourir, Perrine Huon relatait son long combat, de 18 à 23 ans, contre la leucémie. Elle en sortait guérie, et la fin de son livre célébrait la joie de vivre et son mariage avec Renaud, son jeune compagnon qui l’avait tant soutenue dans l’épreuve… Hélas, les lourds traitements qu’elle avait dû subir lui avaient retiré tout espoir d’être mère. « C’est pas grave, t’as qu’à adopter… », lui disait-on. Pas grave mais difficile, d’abord de prendre la décision, de vaincre les idées reçues – « Il ne sera pas de ton sang, ce ne sera pas pareil » -, et d’accueillir un enfant du bout du monde, l’adoption dans la région française qu’elle habite relevant quasiment de l’utopie.

Je n'ai pas acheté le livre tout de suite quand il est sorti, juste en raison du battage médiatique qu'il y avait eu, tant du côté de chez nous (Perrine habite près de chez nous) que sur les ondes et télés nationales. Cela me dérangeait, surtout le côté "parcours du combattant" et "accusateur" que j'avais ressenti dans ses interviews et auxquels je n'adhérais pas. Et puis, au moment où on nous annnonçait l'attribution de Paul, je suis tombée dessus en librairie, et je me suis dit que chacun / chacune avait sa propre façon de vivre son parcours d'adoption, que Perrine avait eu la douleur de la maladie qui avait précédé à ces adoptions, que son parcours n'était comparable à aucun autre, tout comme le mien ne peut se comparer à aucun autre ...Chaque couple, chaque famille a son histoire, son vécu ... Alors, je l'ai acheté, et, je l'ai lu. Dès les premières pages, j'ai été séduite, Perrine tenait également ce genre de propos dès le prologue de son livre. J'ai donc pu plonger avec émotion dans le livre, dans son récit, et vibrer au gré des bonnes nouvelles et des peurs qui ont jalonné le chemin de Perrine et de son mari. ******

 

"Pardonnable, impardonnable" Un après-midi d’été, alors qu’il se promène à vélo sur une route de campagne, Milo, douze ans, chute et se blesse grièvement. Ses parents Céleste et Lino et sa grand-mère Jeanne se précipitent à son chevet. Très vite, chacun va chercher les raisons de l’accident. Ou plutôt le coupable. Qui était avec lui ce jour-là ? Pourquoi Milo n’était-il pas à sa table, en train de faire ses devoirs, comme prévu ? Tandis que l’angoisse monte autour de l’état de Milo resurgissent peu à peu les rapports de force, les mensonges et les petits arrangements qui sous-tendent cette famille. L’amour que chacun porte à l’enfant ne suffira pas à endiguer la déflagration. Mais lorsque la haine aura tout emporté sur son passage, quel autre choix auront-ils pour survivre que de s’engager sur le chemin du pardon ?

Avec le nouvel opus, après "l'atelier des miracles", Valérie Tong Cuong signe un nouveau roman déchirant, sur la vie, les secrets de famille, les non-dits et le pardon. Les vies se font et se défont, se croisent ou s'évitent dans une chambre d'hôpital, dans la cour, le mensonge est présent comme un personnage de plus, qui ne disparaîtra qu'à la tombée des masques et à l'ouverture des coeurs. A lire  ! ******

 

"Mudwoman"Abandonnée par sa mère à demi-folle au milieu des marais de l’Adirondacks, Mudgirl, l’enfant de la boue, est sauvée on ne sait trop comment, puis adoptée par un brave couple de Quakers qui l’élèvera avec tendresse en s’efforçant toujours de la protéger des conséquences de son horrible histoire. Devenue Meredith "M.R" Neukirchen, première femme présidente d’une université de grand renom, Mudgirl, brillante et irréprochable, fait preuve d’un dévouement total à l’égard de sa carrière et d’une ferveur morale intense quant à son rôle. Mais précisément épuisée par la conception d’une rigidité excessive qu’elle a des devoirs de sa charge, tourmentée par ses relations mal définies avec un amant secret et fuyant, inquiète de la crise grandissante que traverse les États-Unis à la veille d’une guerre avec l’Iraq (crise qui la contraint à s’engager sur un terrain politique dangereux) et confrontée à la classique malveillance sournoise des milieux académiques, M.R. se retrouve face à des défis qui la rongent de manière imprévisible. Un voyage sur les lieux qui l’ont vue naître, censé lui rendre un peu de l’équilibre qui lui échappe, va au contraire la jeter dans une terrifiante collision psychique avec son enfance et menacer de l’engloutir une fois encore, mais dans la folie. Cette impitoyable exploration des fantômes du passé, doublée du portrait intime d’une femme ayant percé le plafond de verre à un coût gigantesque, fait de ce livre ainsi que l’a proclamé la critique, "un géant parmi les grands romans de Oates".

Il est des livres que vous aimez, dans lesquels vous rentrez sans souci, mais qui pourtant sont porteurs d'une histoire si "lourde" que vous ressentez le besoin de faire des pauses, de lire autre chose en cours de route. C'est ce qui s'est passé pour moi avec ce livre. Je l'ai beaucoup aimé, mais pourtant je l'ai lu en trois ou quatre épisodes, ...tant j'avais besoin de lectures plus légères entre deux ... Quoi qu'il en soit, un très bon livre. ******

 

Serial Mother"« Tout a commencé le jour où, en regardant mes enfants, je me suis dit que j’étais une meilleure mère avant de les avoir. Rien, rien, RIEN ne se passait comme je l’avais prévu. 
Alors j’ai décidé d’en rire plutôt que d’en pleurer et j’ai créé serialmother.fr, un blog de maman au second degré. 
Plaisanter sans limites sur la façon dont nos serialkids nous font tourner en bourrique, rire des parents dépassés par les événements, glousser doucement quand nos mères nous donnent des conseils foireux, s’énerver gentiment contre les mamans parfaites, se demander qui donc a eu l’idée folle d’inventer le lit parapluie, se souvenir avec émotion de nos vies “ d’avant ” sans jamais oublier que nos enfants sont des merveilles. »

Ce livre est la version papier d'un blog plein de drôlerie, de situation amusante dans lesquelles on se retrouve parfois en tant que mère. On passe un bon moment de lecture, sans plus. J'ai préféré le côté "articles de temps en temps" du blog, là, la succession finirait par lasser. ******

 

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Commentaires
S
On parle à nouveau de Joyce Carol Oates pour le Nobel de littérature, on saura ça très bientôt...
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C
Je vais ajouter "pardonnable, impardonnable" dans la liste de mes envies littéraires ;-)
Répondre
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