Lectures récentes

De retour en cette fin de semaine avec un rendez-vous "lectures". Si je n'ai pas le temps de scraper, de me défouler, ... au moins ai-je le temps de lire (plus facile, car tous les soirs au moins, puis le midi, ou dans les transports quand je me déplace...). Ces évasions immobiles sont nécessaires à mon équilibre mental ! 

Voici donc les livres lus au cours du mois écoulé : 

nota : les résumés sont ceux des sites des éditeurs.

« La chambre des vies oubliées », Stella Duffy.

Après quarante années à laver et repasser toutes les chemises du voisinage, Robert Sutton a décidé de vendre son pressing de Loughborough Junction, quartier pauvre du sud de Londres. C'est un jeune Anglais d'origine pakistanaise, Akeel, qui répond le premier à sa petite annonce - il est sérieux, poli, intelligent et ambitieux, mais ce n'est pas vraiment le genre d'héritier que Robert avait en tête... Une année durant, les deux hommes que tout oppose vont se côtoyer, s'apprivoiser et, de méfiance en confidences, nouer une amitié singulière. Autour d'eux, Londres palpite ; deux clochards beckettiens, une jeune fille au pair amoureuse de son employeur, une vieille dame sénile, un poète jamaïcain, un père de famille factotum de la mafia locale... Robert et Akeel observent en devisant cette ronde étourdissante. Et Robert se demande s'il livrera à son jeune successeur la clé de la " chambre des vies oubliées ", cette pièce où il conserve ses secrets, et ceux des autres...

Au fur et à mesure des pages, ce n’est pas une histoire avec  un scenario classique début-milieu-fin qui se déroule, mais bien toute la vie d’un quartier qui nous est peint, à un moment donné. Tous les personnages de ce quartier du sud de Londres, aussi attachants les uns que les autres, défilent devant nos yeux, comme devant une caméra. Les critiques de ce livre ont parlé de comparaison avec le New York de Paul Auster, … peut-être. J’y vois plus les Chroniques de San Fransisco de A. Maupin, à une autre époque… ou encore même la galerie bigarrée des personnages de "Coup de foudre à Notting Hill" … J’ai d’autant plus aimé ce livre que j’ai facilement "revu" certains endroits, connaissant un peu les lieux de Londres qui y sont évoqués. Ce ne restera pas pour moi le livre de l’année, mais ce fut malgré tout un très agréable moment  de lecture.

« L’instant présent », Guillaume Musso.

Lisa rêve de devenir comédienne. Pour payer ses études d'art dramatique, elle travaille dans un bar de Manhattan. Un soir, elle fait la connaissance d'Arthur Costello, un jeune médecin urgentiste. Leur complicitéest immédiate. Pour le séduire, Lisa est prête à tout. Dans une ville-labyrinthe qui n'offre aucun répit, elle prend tous les risques. Mais Arthur n'est pas un homme comme les autres. Bientôt, il révèle à Lisa la terrible vérité qui lui interdit de l'aimer : " Ce qui m'arrive est inimaginable, et pourtant bien réel... ". Dans un New York plus imprévisible que jamais, Arthur et Lisa vont lier leur destin pour déjouer les pièges que leur impose le plus impitoyable des ennemis : le temps.

Il y avait bien longtemps que je n’avais pas lu de G. Musso (j’aime bien, mais me suis lassée des schémas répétitifs des livres qui se sont succédé), alors j’étais plutôt contente et curieuse d’en ouvrir un à nouveau. Cette histoire se lit bien, facilement, et moi qui pourtant n’adhère pas du tout au surnaturel ou aux phénomènes bizarres, je suis rentrée assez facilement dans cette intrigue. Le final, annoncé époustouflant, ne m’a pas étonné plus que ça, il est assez bien amené, certes, mais ça n’en fait selon moi pas un « thriller infernal au final époustouflant »  comme j’ai pu le lire ça et là. Toutefois, ce fut un bon moment de lecture, un livre qui se lit bien et divertit, et c’est aussi un des rôles de la lecture.

« La lamentation du prépuce », Shalom Auslander.

Quand il était petit, le jeune Shalom croyait aveuglément la parole des adultes : s'il allumait la télé pendant Chabbat, Dieu ferait perdre les Rangers, et tous ceux qui mangeaient du porc périraient dans d'atroces souffrances. Et puis, Shalom a commencé à douter. De son père qui se saoule au vin casher et fait du Chabbat un véritable enfer. De sa mère qui le force à porter une kippa à la piscine. Et de Dieu Lui-même qui, télé ou pas, s'obstine à faire perdre les Rangers. Alors Shalom s'est rebellé. Il a mangé des hot-dogs, lu en cachette les magazines cochons de son père, convoité de plantureuses shiksées blondes, et attendu, tremblant, l'inéluctable châtiment divin... Aujourd'hui, son épouse, Orli, attend un bébé. Partagé entre son désir d'émancipation et son besoin de racines, Shalom est confronté à une agonisante question : quel sort doit-il réserver au prépuce de son enfant ?

J’ai découvert ce livre – et cet auteur – dans le cadre d’un club de lecture auquel je participe depuis quelques mois, et j’avoue que j’étais très curieuse à la lecture de la quatrième de couverture, de découvrir cet auteur et cette histoire très largement autobiographique. Le style est très drôle, certaines anecdotes m’ont fait éclater de rire, mais pour autant, l’histoire en elle-même tourne un peu vite en rond, trop vite à mon goût. Je suis allée au bout avec le sourire, mais je ne suis pas sûre de me plonger à nouveau dans un des livres de cet auteur tout de suite…

Yakouba, Thierry Dedieu.

Le grand jour est arrivé pour Yakouba, il doit subir l'épreuve initiatique qui permet aux enfants de la tribu africaine d'être reçus dans le clan des adultes : affronter, seul, un lion. Mais le lion est déjà blessé, à bout de forces, quand le jeune garçon se trouve face à face avec lui...

Je ne vais pas aller plus loin dans le récit de ce livre, puisque c’est un album, avec peu de texte, et je ne dévoilerai pas la fin, mais cet album  est magnifique. Les dessins, tout en noir, blanc et beige, sont très bien faits, illustrant merveilleusement le récit, et, bien au-delà, ce qui n’est pas dit. Et c’est bien la force de Thierry Dedieu, auteur récemment d’un autre album dont je vous avais parlé « 14-18, mémoires de nos grands-parents », un autre livre bouleversant. J’ai lu "Yakouba" seule, puis avec ma Puce, qui l’a beaucoup aimé aussi. Il me tarde maintenant de découvrir les deux autres (« Yakoubwé » et « Kibwé »). A découvrir si vous ne connaissez pas !

« Parfois les brötchen croquent sous la dent », Hermann Kant.

Lorsque le narrateur de ce court récit tombe sous le charme des irrésistibles pains spéciaux fabriqués par Schwint, le boulanger de la rue dans laquelle il vient d'emménager, s'enclenche un troc sans fin. Car Schwint lui réclame bientôt, en contrepartie, un certain roman érotique chinois devenu introuvable, parfaitement superflu mais qui lui est tout aussi indispensable. Et voilà le piège de la gourmandise qui se referme. Mais que ne ferait-on pas pour se procurer un plaisir rare?

Parfois, quand on aime lire, notre œil est irrésistiblement attiré par une couverture ou un titre improbable… Ce fut le cas en ce qui concerne cette très courte fable (37 pages !) … Tout comme les brötchen de Schwindt, les mots de ce livre vous laissent un goût inimitable et inoubliable en bouche, en tête… Je me suis prise à imaginer ces scènes dans le quartier où vit ma sœur et sa famille, en Allemagne… Les descriptions des petits pains, tout comme celles des caractères des protagonistes, sont excellentes. A lire !!

« Tu me manques », Harlan Coben.

Dix-huit ans que Kat a perdu son père, flic abattu dans une rue de New York. Et que son petit ami, Jeff, l'a quittée sans explication. Aujourd'hui, Kat est flic à son tour. Toujours célibataire. Sa meilleure amie l'inscrit sur un site de rencontres. Là, un visage. Le sien. Jeff, son premier amour. Un contact. Froid. Étrange. Le doute s'installe. Qui est-il ? Et puis, cet adolescent aux révélations troublantes. Pour Kat, c'est le début de l'enquête la plus effroyable, la plus sordide, la plus risquée de sa carrière. Des femmes piégées sur le net ; un tueur sadique en liberté ; des événements sanglants déterrés du passé. Les mensonges qui nous lient peuvent-ils aussi nous tuer ? Machiavélique, obsédant, terrifiant, le nouveau séisme du maître de vos nuits blanches.

 Après quelques opus que j’avais trouvés peu décevants, j’ai retrouvé le plaisir de la lecture d’un bon polar avec ce dernier livre d’Harlan Coben. Un bon polar, bien mené, une thématique en vogue (les sites de rencontres … qui font le bonheur des auteurs de tout poil en ce moment !!) et une bonne traduction, ce qui est primordial dans un polar. Bref, un bon moment de lecture. 

***

Voilà pour ce mois-ci. Sur ma pile de livres à lire, il y a entre autres ...

Vous en retrouverez sans doute certains le mois prochain...

A bientôt. Bon week-end prolongé.

Comments

[mamieJo]

Charlotte est très bien. J'ai aimé et eu envie d'en savoir plus sur Charlotte.

je sais que tu lis vite mais je me demande comment tu fais pour lire autant! bravo!

[yorukoe_]

Charlotte de David Foenkinos,est très très bien,il d'ailleurs gagné le Goncourt des lycéens (il me semble)

[Cath-]

J'aurais bien été tentée par "Parfois les brötchen craquent sous la dent" mais 7,50 € pour 37 pages, c'est un peu abusé !!

En ce qui concerne "l'instant présent", je trouve pour ma part que le final gâche totalement le plaisir pris à la lecture du livre !

Quant à "Tu me manques", je n'ai pas été emballée (comme je le disais dans ma dernière critique lecture sur mon blog)

"Charlotte" est aussi dans ma PAL

Et j'ai beaucoup aimé "le théorème du homard" (j’espère que ça te plaira !)

Je ne connais pas certains des autres titres que tu cites et je vais vite aller voir de quoi il retourne ;-)

[petitprincesteph]

Je partage ton intérêt pour les titres "improbables" et il m'est souvent arrivé de choisir un livre en fonction de son titre (ex: le cercle littéraire des amateurs d'épluchures ...").

Merci pour ces conseils de lecture ... bon week-end

[melanie08]

de belles idées !! Hrlan Coben, j'adore , je l'attends de pieds fermes à la biblio. Les autres, bof, mais en lisant l'histoire pourquoi pas !!