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12 avril 2013

Xinran

J'ai découvert récemment Xinran, écrivain et journaliste chinoise. Si son style littéraire est assez  éloigné (les critiques à son égard son parfois bien acerbes !) de la façon d'écrire de Mo Yan, de Lao She ou encore de Gao Xingjian, il ne faut pas perdre de vue qu'elle est journaliste avant tout, ce qui rend sans doute son écriture plus descriptive, moins lyrique. Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup aimé les deux premiers livres que j'ai lus :

 

baguettes chinoises

Le livre : C'est l'histoire de 3 soeurs, d'une fratrie de 6, nées dans un village de la province de l'Anhui, qui quitterons la vie paysanne pour tenter leur chance à la ville.

« Je vais leur montrer, moi, à tous ces villageois, qui est une baguette et qui est une poutre ! »

Sœurs Trois, Cinq et Six n’ont guère fait d’études, mais il y a une chose qu’on leur a apprise : leur mère est une ratée car elle n’a pas enfanté de fils, et elles-mêmes ne méritent qu’un numéro pour prénom. Les femmes, leur répète leur père, sont comme des baguettes : utilitaires et jetables. Les hommes, eux, sont les poutres solides qui soutiennent le toit d’une maison.
Mais quand les trois sœurs quittent leur foyer pour chercher du travail à Nankin, leurs yeux s’ouvrent sur un monde totalement nouveau : les buildings et les livres, le trafic automobile, la liberté de mœurs et la sophistication des habitants…
Trois, Cinq et Six vont faire la preuve de leur détermination et de leurs talents, et quand l’argent va arriver au village, leur père sera bien obligé de réviser sa vision du monde.
C’est du cœur de la Chine que nous parle Xinran. De ces femmes qui luttent pour conquérir une place au soleil. De Nankin, sa ville natale, dont elle nous fait voir les vieilles douves ombragées de saules, savourer les plaisirs culinaires et la langue truculente de ses habitants. Et d’un pays, une Chine que nous découvrons par les yeux vifs et ingénus des trois sœurs, et qui nous étonne et nous passionne car nous ne l’avions jamais vue ainsi.

 Mon avis : Il s'agit pour moi d'un livre plein d'humour sur un sujet grave, une idée des préjugés et de la culture, en tous cas selon notre oeil occidental, une sorte de conte moderne, à l'ère de la Chine industrielle. Il se lit facilement, rapidement et donne envie de découvrir plus avant cet écrivain chinois. 

***

 

 

funerailles célestes

l'histoire : L'histoire bouleversante d'une rencontre entre l'auteure et Shu Wen, qui lui a raconté son histoire : En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s'enrôle dans l'armée comme médecin. Peu après, Wen apprend la mort de son mari au combat sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a préparée - le silence, l'altitude, le vide sont terrifiants. Perdue dans les montagnes du nord, recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d'errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari... Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle et Deng Xiaoping. Mais elle aussi a changé : en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme ; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.

Mon avis : un livre assez court, mais néanmoins remarquable, une plongée dans la vie et la culture tibétaine, une quête de la vérité sur fond d'Amour incommensurable et inconditionnel. Une découverte qui m'a bouleversée. Je le recommande vivement.


Bonne lecture !

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